Report du jugement dans le procès des travailleurs détachés
Pour rappel, en 2017, cinq travailleurs et travailleuses détaché-e-s avaient dénoncé des violations du droit du travail dans huit entreprises agricoles du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône et du Gard : travail dissimulé, non-respect des contrats de travail, retenues sur salaire, non-paiement des heures supplémentaires, des congés payés et des accidents du travail…
Le jugement des prud'hommes attendu aujourd'hui a été reporté à une date ultérieure, devant le juge "départiteur", car les quatre magistrats n'ont pas réussi à se mettre d'accord.
En attendant le jugement, la Confédération apporte son soutien à ces travailleurs et travailleuses qui ont eu à subir des conditions de travail et de vie incompatibles avec la dignité humaine.
Cette plainte est une illustration concrète des déboires de l'agriculture intensive dans notre région et de la marchandiation de la main d'oeuvre qui en résulte, contre lesquels lutte notre syndicat. Des démarches seront entreprises sur le plan juridique, en France et au-delà. Car l'Etat français ne respecte pas la Convention de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) sur les travailleurs migrants, ratifiée dans les années 1950, qui condamne toute discrimination à l'égard des travailleurs migrants.