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VITICULTURE
17.05.2019

Flavescence dorée de la vigne : faisons le choix de la prévention

Alors que se termine aujourd'hui la consultation publique sur le projet d'arrêté préfectoral de lutte contre la flavescence dorée de la vigne en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, la Confédération paysanne appelle à un retour aux fondamentaux de la lutte prophylactique afin de prévenir en amont l’apparition et la propagation de la maladie.

Les arrêtés préfectoraux se suivent et se ressemblent, la lutte chimique continue à dévaster des départements entiers, mais la flavescence dorée et son insecte vecteur, la cicadelle, sont toujours là. La Confédération paysanne considère que la gestion sanitaire d'une maladie ne peut pas se faire dans l'unique objectif d'éradication du parasite ; et dans le cas de la flavescence dorée, il existe plusieurs outils qui, mis en œuvre de manière globale, permettent de contenir la maladie.

Nous rappelons, depuis plusieurs années, que l'éradication de la flavescence dorée passe d'abord par la prospection préventive du vignoble pour repérer et arracher les ceps atteints, afin d'éviter l'apparition de nouveaux foyers. Les obligations de prospection énoncées dans le projet d'arrêté 2019 sont insuffisantes. Chaque année, des cas sont avérés hors de la zone de lutte, comme à Cotignac et Pontevès en 2018. Il faut généraliser la prospection à l'ensemble du vignoble, dans et hors du périmètre de lutte obligatoire, sans exclure les plantiers et cépages syrah. Ainsi des prospections collectives doivent être organisées à l'aoûtement sur tout le vignoble, encadrées par des viticulteurs formés par la FREDON. Dans l'intérêt d'une prise de conscience de la profession, nous demandons une campagne massive d'information de la part de l'administration, des chambres d'agriculture et des coopératives pour systématiser cette prospection préventive.

Par ailleurs, à quoi bon porter uniquement l'attention sur les zones contaminées les années précédentes, lorsque l'on sait que les nouvelles plantations représentent la principale porte d'entrée pour la maladie ? Pour éviter la dissémination de foyers isolés, l'assurance de travailler avec un matériel végétal sain à la plantation est indispensable. Le traitement des plants à l'eau chaude doit être rendu obligatoire dans les plus brefs délais, comme cela se pratique en Bourgogne depuis 2014. «  Chaque plantation avec du matériel non traité à l'eau chaude est une bombe à retardement. Les symptômes ne sont pas forcément visibles la première année et peuvent se déclencher des années plus tard. » explique Christian Dragon, vigneron à Pourcieux et représentant du syndicat au CROPSAV1. Cette obligation doit s'accompagner de la prise en charge par l'État de l'amélioration du réseau des stations de trempage ; une réflexion doit être menée sur toute la filière de production de plants de vignes afin de garantir des plants qualitatifs et sains.

Mais l'administration continue de privilégier la lutte chimique au détriment de la biodiversité du vignoble, avec des traitements étendus, en 2019, à 27 communes du Var. La Confédération paysanne demande à redéfinir le périmètre de ces traitements à 500 mètres autour des cas avérés, en respectant une distance de 50 mètres en bordure des cours d'eau et à mettre en place une progressivité des traitements insecticides, avec comptage des cicadelles avant et après traitement. Le traitement chimique doit arriver en dernier recours.


En téléchargement :

    Réponse consultation publique sur le projet d'arrêté 2019
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