Défendre l'élevage pastoral face à la prédation
Action Place de la République, Paris
En 2017 les indemnisations liées à la prédation se sont élevées à 2,5 millions d'euros pour notre seule région. Jusqu'où ira-t-on ?
La Conf' a ouvert une nouvelle fois le débat lors d'une ferme ouverte à Authon (04), mercredi 16 janvier.
Nous affirmons que dans l'état actuel, la cohabitation entre les activités d'élevage de plein air et les prédateurs n'est pas possible.
Près de 35 départements sont touchés par les loups au niveau national. Leur population augmente avec une croissance annuelle de 12 à 20%. Le cadre juridique d'espèce strictement protégée n'est pas adapté à la présence de 400 à 500 loups sur le territoire.
En voulant surprotéger le loup, l'Etat sanctionne les pratiques d'élevage de plein air et le pastoralisme et condamne l'élevage au hors sol.
Le plan Loups 2018-2023 se fixe l'objectif d'atteindre les 500 loups, mais combien d'éleveurs et de bergers restera-t-il en 2023 et avec quel modèle d'élevage ? La seule présence des loups n'est pas une garantie de la biodiversité. La biodiversité englobe des sols vivants, des animaux domestiques adaptés à leurs territoires et des paysages diversifiés, façonnés par les pratiques paysannes.
LA CONF' AGIT:
La Conf siège au groupe national Loups où elle tente de faire passer ses propositions, de même auprès des ministères de l'Agriculture et de la Transition écologique qu'elle rencontre régulièrement.
Nous avons mené de grosses actions syndicales ces dernières années, aux Jardin des Tuileries en 2016, en Ariège en 2017, place de la République à Paris en 2018.
Et nous tentons, chaque fois que possible, d'ouvrir le dialogue avec la société civile et les associations environnementales, pour faire comprendre la sitiuation des éleveurs. Plusieurs voyages presse ont été organisés sur des alpages, un film "Les loups et nous" a été réalisé par la Confédération paysanne.
La conf a obtenu la mise en place d'une brigage loups qui intervient pour des tirs de prélèvement ciblés.
Nos actions ont accéléré les procédures d'indemnisation.
LA CONF PROPOSE:
Il faut que la défense des troupeaux et des éleveurs passe avant celle des loups.
Une augmentation des prélèvements ciblés en fonction des dégâts causés aux troupeaux
Le retrait des loups des espèces strcitement protégées dans la Convention de Berne et la Directive Habitats.
Une indemnisation qui prend en compte la valeur réelle des animaux et les pertes indirectes (stress, avortements...).
La Confédération paysanne s'oppose à ce que les moyens de protection conditionnent les indemnisations.
L'expérimentation du piégeage.
Voir le film "Les loups et nous"