La Conf' présente le guide de biosécurité aviaire pour les élevages fermiers
Pour prévenir ou limiter l'introduction, la circulation ou la persistance de contaminants sur la ferme ainsi que leur diffusion vers d'autres sites de production.
Des obligations adaptées aux élevages industriels, et non aux élevages fermiers:
nobligation de fonctionner en « bande unique » L'éleveur doit définir des unités de production (ensemble bâtiment et parcours) à l'intérieur desquelles les animaux doivent être de la même espèce ou du moins sans mélange canards et volailles et avoir le même âge.
nPour chaque unité, un sas sanitaire doit être installé.
MAIS les petits élevages fonctionnent en bande multiples, avec des animaux d'âge et d'espèce différents, en parcours de plein air, éventuellement mobiles, et plusieurs bâtiments : « Soit j'ai autant d'unités de production que de bâtiments et je continue à travailler comme aujourd'hui en ajoutant 9 sas à environ 1500 euros pièce (en autoconstruction) et 27 changements de tenue et bottes par jour, soit je transforme mon exploitation en une seule unité de production avec un bâtiment de 400 m² doté d'un seul sas, pour accueillir deux bandes de 4 000 volailles dans l'année, condition pour que mon exploitation soit viable ».
nPour limiter les flux, toutes les bêtes doivent être transportées en même temps à l'abattoir.
nVide sanitaire complet une fois par an et désinfection chimique systématique.
« Dans nos petites fermes nous travaillons avec plusieurs bandes. Il y a un roulement sur l'année car nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas travailler pendant plusieurs semaines. »
Des obligations inutiles pour les élevages autarciques
Les fermes autarciques ne représentent pas le même niveau de risque que les élevages industriels caractérisés par une forte concentration animale et de nombreuses interactions avec l'extérieur.
n peu d'intervenants extérieurs, livraisons rares et à l'extérieur de la ferme
npeu de transport ni de sortie d'animaux vivants, sauf pour l'abattoir.
Ce guide est conçu pour :
nles fermes autarciques : qui ne font pas de vente d'animaux vivants et qui réalisent sur place la majeure partie des étapes nécessaires à la production et transformation.
nen circuits courts, en vente directe ou indirecte avec un seul intermédiaire.
nde petite taille : moins de 5000 animaux et surface bâtiments inférieure à 750m2.
L'enjeu était de répondre aux exigences de biosécurité sans mettre en péril le fonctionnement et l'équilibre financier des petits élevages.
Ce qui a été assoupli :
nSimplification du zonage : la ferme peut être considérée comme une seule entité de production, nécessitant l'installation d'un seul SAS pour l'ensemble de l'exploitation.
nPas de désinfection chimique systématique, pas de traitement des eaux usées, pas de vide sanitaire complet annuel, mais assurer un vide sanitaire suffisamment long entre deux lots de volailles et nettoyer son matériel en fin de bande.
nPossibilité de travailler en bande multiple, avec des volailles d'âge différent sur l'exploitation.
nVente de poules de réforme possible jusqu'à 80 km de l'exploitation
nPrésence de chiens tolérée sur l'exploitation.
Encore des améliorations possibles...
nDésinfection : il faut arriver à faire prendre en compte des méthodes alternatives comme le flambage ou les huiles essentielles.
nEquarrissage : le compostage, l'incinération ou le recours aux charniers ne sont pas autorisés.
Tout n'est pas idéal mais on peut quand même continuer à produire
des poulets, des canards gras ou des œufs sur une même ferme !