Plan Loups : les éleveurs restent seuls face à leur désarroi !
De plus, ce Plan Loups ne s'accompagne pas d'un budget qui permettrait d'anticiper réellement les effets de la prédation : rien sur les appuis des brigades de bergers, pas de statut pour les chiens de protection ce qui va occasionner en plus des conflits de voisinage ; rien sur les fronts de colonisation et l'anticipation des moyens de protection. Quant aux autorisations de tirs, elles vont être multipliées pour les éleveurs et les ayant droits ce qui signifiera une augmentation des hommes armés pour un résultat que l'on connaît : l'année dernière les 1300 autorisations de tirs ont permis d'abattre 5 loups.
L'année dernière, la seule protection a coûté 26 millions d'euros, dont 5 millions à la charge des éleveurs pour un résultat dérisoire, puisque plus de 11 000 bêtes ont été tuées. Encore une fois, ce sont aux éleveurs de s'adapter à la présence du loup et non l'inverse, et ce malgré ce qu'avait affirmé le Président de la République disant vouloir placer « les paysans au milieu de la montagne ». Ce plan ne défend ni le pastoralisme ni l'élevage de plein air pourtant garants de la biodiversité et d'une alimentation de qualité.
C'est pourquoi la Confédération paysanne prendra ses responsabilités face à ce Plan Loups !