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31.07.2017

PAC 2018: le gouvernement trahit les promesses de campagne

31.07.2017 -
Alors que les difficultés s'accumulent sur les fermes, le gouvernement porte un coup fatal aux petites et moyennes fermes en choisissant de privilégier la rente foncière d'une minorité d'exploitations, à travers les arbitrages budgétaires pour la PAC* 2018 qu'il transmettra à la Commission européenne demain 1er août.

Pour compenser le déficit budgétaire de un milliard d'euros dans le budget de la PAC*, le Ministre de l'Agriculture a annoncé une réduction conséquente des budgets dédiés à l'indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN*), aux mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) et aux aides à l'agriculture biologique.

Ainsi, en 2018, le financement de l'ICHN* ne sera assuré qu'à hauteur de 48%. Les aides au maintien en agriculture biologique seront délaissées au bon vouloir des régions déjà hors budget, tandis que les MAEC ne pourront pas être honorées. Par ailleurs, le paiement redistributif sur les 52 premiers hectares, mis en place par Stéphane Le Foll, pour tendre vers une plus juste répartition des aides entre tous les paysans, sera maintenu à 50 euros par hectare au lieu des 100 euros prévus.

Sont donc sacrifiées les mesures en faveur des fermes de moins de 100 hectares qui constituent les ¾ des fermes françaises. Sont donc sacrifiées les mesures les plus cohérentes de la PAC*, qui favorisent la transition de notre agriculture vers un modèle rémunérateur et écologique qui correspond aux besoins des paysans et aux attentes des citoyens. Cette décision s'annonce catastrophique, aussi bien pour les éleveurs en crise depuis bien trop longtemps, que pour les fermes céréalières en zones intermédiaires.

La Confédération paysanne regrette que la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA*) et l'Association Permanente des Chambres d'agriculture (APCA*) aient refusé cette redistribution. Sous leur pression, les arbitrages du Ministre Travert trahissent les promesses de campagne du Président Macron et remettent en cause la volonté, affichée à travers les Etats généraux de l'alimentation, d'augmenter le revenu des paysans.

Certes l'argent ne tombera pas du ciel mais les choix budgétaires peuvent être arbitrés autrement par la France. « Une partie plus importante des moyens du 1er pilier de la PAC* doivent être redirigés vers le 2ème pilier qui permet aux Etats de faire de vrais choix de politique agricole et de soutenir les territoires de montagne et certains modes de production - élevage à l'herbe, agriculture biologique, petites et moyennes fermes diversifiées. Des économies sont possibles en plafonnant les aides du 1er pilier et en les ciblant vers les actifs » indique Olivier Bel, éleveur ovin dans les Hautes Alpes et porte-parole régional du syndicat.

 

La Confédération paysanne alerte les paysan-ne-s, les acteurs du monde agricole, les élu-e-s et les institutions régionales. La situation est alarmante, certains éleveurs ne s'en remettront pas.

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