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LOUPS
02.07.2015

Deux arrêtés durcissent la lutte contre les loups

Alors que le bilan des dommages s'élève à 679 attaques et 24 victimes au 30 juin 2015, le Ministère fixe à 36 le nombre maximum de loups pouvant être abattus pour la campagne 2015/2016 et facilite les conditions dans lesquelles les abattages pourront être autorisés par les préfets.

Les tirs d'effarouchement et de défense seront possibles dans les cœurs des parcs nationaux dont les décrets de création autorisent la chasse, comme c'est le cas pour le parc national des Cévennes, après un vote du conseil d'administration. Dans les « unités d'action » (zones où la prédation du loup est probable), les tirs de défense seront autorisés même si le troupeau n'a jamais été attaqué, et notamment pour les cheptels reconnus comme « ne pouvant être protégés » – une notion laissée à l'appréciation des préfets. Ces tirs seront possibles toute l'année et autorisés pendant cinq ans dans certaines zones à risques, même si aucune attaque n'est constatée tout au long de cette période.

Les tirs de prélèvement, quant à eux, pourront mener à la destruction de plusieurs loups par opération et ne seront plus forcément réalisés sous le contrôle de l'ONCFS mais pourront être laissés à la responsabilité des chasseurs, des lieutenants de louveterie et des gardes-chasses particuliers assermentés. Le prélèvement de loups à l'occasion de chasses au grand gibier, en battue, à l'approche ou à l'affût, qui avait été expérimenté en août 2014, est maintenant officialisé et généralisé.


La Confédération paysanne salue quelques petites avancées qui, toutefois, relèvent plus de l'effet d'annonce :
- Le plafond de 36 individus reste symbolique tant que l'Etat ne se donne pas les moyens d'atteindre cet objectif en formant un corps spécialisé de l'Etat dédié au prélèvement;
- L'élargissement des tirs de prélèvement à d'autres corps est intéressante sauf qu'elle acte le désengagement de l'Etat;
- L'autorisation de tirer au coeur des parcs étant restreinte à ceux qui autorisent la chasse, seul le Parc des Cévennes se trouve concerné alors que celui du Mercantour, notamment, ne peut pas modifier ses statuts.


La Confédération paysanne réclame toujours un changement du statut de protection de l'espèce loup au niveau européen. En attendant, elle propose d'élargir les modes de prélèvement en adoptant le piégeage et de travailler sur d'autres moyens de protection des troupeaux, ceux existants ayant montré leurs limites. Plus généralement, le syndicat considère qu'une approche globale est compliquée et que la prédation nécessite une réactivité propre à chaque territoire.
A voir le film de la Confédération paysanne sur le sujet des loups et du pastoralisme.


Crédits photos : Ryan Jaime-Fotolia
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