Le 14 octobre à Paris bloquons ensemble l'accord UE-Mercosur !

Les accords de libre-échange mettent en concurrence les paysannes et paysans du monde entier. Ils tirent les prix et notre revenu vers le bas et organisent la course au moins-disant social et environnemental. Nous refusons cette logique mortifère qui soumet notre agriculture et alimentation aux intérêts financiers de quelques-uns.
L'accord UE*-Mercosur* participera à la délocalisation de nos productions, notamment de viande et de miel. Il est urgent de stopper ces accords antidémocratiques qui empêchent toute politique publique de sécurisation du revenu paysan, de relocalisation et de transition agroécologique. Il est catastrophique pour nos fermes, notre alimentation et le climat. Sa ratification est imminente, nous devons agir avec force et détermination.
C'est pourquoi nous serons 10 paysan.nes de la région à monter sur Paris le 14 octobre à l'appel de la Confédération paysanne pour une mobilisation large, paysanne et citoyenne, dans la capitale. Nous irons soutenir nos 2 camardes en procès ce même jour, poursuivis suite à notre action syndicale au Grand Palais le 5 décembre 2024 qui dénonçait déjà la spéculation sur les marchés et le libre-échange. La perturbation de cette Bourse européenne de commerce mettait d'ailleurs à jour le double discours de dirigeants de la FNSEA* qui participent activement à ce système économique injuste, à l'instar du président de la FNSEA*,Arnaud Rousseau, président de la multinationale Avril.
"N'importons pas l'alimentation que nous ne voulons pas" est un mot d'ordre certes rassembleur. Mais, dans la bouche des dirigeants de la FNSEA*, cela sonne comme une hypocrisie sans nom. Pourquoi en effet s'entêter dans la course à la compétitivité et revendiquer entre autres la déréglementation des OGM ? Pourquoi pousser des mesures facilitant l'agrandissement des élevages en France ou la réautorisation de pesticides interdits en France, via la loi Duplomb ? Pourquoi refuser la convergence entre monde agricole et la société civile pour la protection de notre agriculture et de notre alimentation face à ce libre-échange destructeur ?
Allons jusqu'au bout de ce slogan : quelle agriculture et alimentation ne voulons-nous pas ? Pour nous, notre réponse est claire et sans ambiguïté : derrière ces produits importés, ce sont bien les pesticides interdits, les droits humains piétinés, les OGM, la fragilisation du revenu paysan et des travailleur.euses de la terre des deux côtés de l'Atlantique, l'Amazonie déforestée, l'accaparement des terres par des grands propriétaires et multinationales, l'utilisation d'antibiotiques comme activateurs de croissance, les droits sociaux au rabais, la dérégulation des marchés qui fragilise notre souveraineté alimentaire, que nous ne voulons pas ! Ni ailleurs, ni ici !
Il est donc logique, cohérent et nécessaire pour réussir à bloquer cet accord UE*-Mercosur* de manifester ce 14 octobre à Paris, l'ensemble des paysannes et paysans de concert avec les organisations de la société civile qui s'opposent au libre-échange et revendiquent un commerce international équitable.